Sans Bon Sang 2024

Pinot noir
• Macération carbonique de 6 jours sur la moitié du pinot
• Macération pelliculaire entre 5 et 7 jours sur l'autre moitié
• Élevage de 7 mois en demi-muid de 500L

Pinot gris
• Macération pelliculaire de 10 jours
• Élevage de 7 mois en fut de chêne neutre

Frontenac gris
• Macération carbonique de 10 jours
• Presse directe + réinfusion des peaux de gewurztraminer sur les jus pressés
• Élevage de 7 mois en demi-muid de 500L, sous voile. 

• Assemblage + mise en bouteille
• Sans sulfites ajoutés

Cet assemblage nous offre un vin rouge tout en finesse, d’une couleur toute douce qui nous donne envie d’en prendre une autre gorgée!

Sans bon sang, c’est se rappeler la place des femmes en milieu viti/vinicole. Se rappeler qu’encore souvent, des représentations symboliques sont associées à la femme dans le monde du vin. «Il y a peu de temps encore, le vin relevait de la compétence de la seule gent masculine. Si les femmes pouvaient boire et apprécier le vin, il semblait en effet contraire aux usages qu’elles le manipulent, notamment en débouchant les bouteilles ou en le servant à table » (Testart). Un exemple parmi tant d’autres: les monsieur-vignerons ont craint et certains craignent encore les menstruations de peur que ce « sang impur » ne fasse tourner le vin en barrique, le sang de la vigne! Cette cuvée est une célébration sororale. Fêtons l’analogie entre la forme de notre endomètre et celui d’une bouteille de vin. Avec chaque grappe et avec chaque bouteille, créons les vins qui honorent celles qui ont foulé le raisin avant nous et ouvrons le champs/chai aux prochaines. Que nos métiers ne soient jamais remis en doute par des symboliques de bons usages déviants. Parce qu'encore trop souvent, la femme n'a pas la place qui lui revient dans le monde vinicole.

Sophie Bélair Hamel et Frédéric Ouellet-Lacroix se sont installés à Saint-Ignace-de-Stanbridge, en Estrie, dans le but de vivre au rythme de la nature et d’offrir un vaste terrain de jeu à leurs deux filles. L’idée première était de faire du maraîchage. Puis, tranquillement, le vin est devenu une évidence. Alors que Sophie a fait son mémoire de maîtrise en environnement sur la viticulture au Québec, Frédéric, lui, a étudié en sommellerie. Les astres étaient alignés. À la fois gîte, ferme avec animaux en pâturage, table gastronomique occasionnelle et vignoble, le projet Les Soeurs Racines est diversifié. On a eu droit en 2022 à quelques microcuvées fort prometteuses. L’avenir semble ensoleillé pour le couple.